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Olivier Walter Ecrivain

Le poète-voyageur, à la fois dans la ligne des aventuriers-géographes de jadis et d'une quête intérieure nous convie à le suivre en Inde et dans les îles grecques, deux berceaux de la civilisation. Le noble et le prosaïque, le sacré et le profane s'interpénètrent au long des pages : chaque face à face avec une œuvre d'art, un temple, un palais, une fresque, ou avec la nature, un paysage, un arbre, un animal, un visage humain nous révèle l'éternel présent. Les détails de la vie quotidienne à travers les us et coutumes, le Beau et le Vrai, sont célébrés tout autant par le biais de l'histoire, l'architecture des villes, des chapelles, des acropoles qu'au travers du monde minéral, de la flore, la faune, la géologie, le climat, auxquels s'ajoutent des considérations écologiques, philosophiques et métaphysiques. "Mot après mot, silence après silence, Olivier Walter, dans un langage proche de l'aède, nous guide vers quelque chose de beaucoup plus ample et insaisissable.

Un souffle intemporel."


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Parution du dernier livre de

Olivier WALTER


Humus

et

lueurs d’étoiles


Récits de voyage littéraires et de haïkus

L’écriture, la Poésie, expérience d’une unité d’être au pouvoir germinateur inestimable, commence  là où s’achèvent le nombre et la preuve. Elle est l’Art qui se situe au seuil et au sein de la Nature et de la culture, au croisement des civilisations du passé et à venir ; dans l’interface des arts et des sciences, des genèses et des fins de cycles.

La Poiêsis est création, et à ce titre, fille des Formes et des flux cosmiques, telluriques, physiques, et imaginaires ; elle est substance et transfiguration du Sentiment et de la Pensée qui nouent ensemble l’intemporel et le tangible ; elle suscite l’émerveillement non chiffré devant la naissance, la maturité et la mort des êtres et des choses.


Selon Bachelard, elle n’est pas un lapsus de la parole mais l’un des destins de la Parole. Elle figure le soubassement et le point d’orgue d’un concerto, d’une peinture, d’un roman ou d’une danse. Elle est cette présence non localisée qui laisse dans la conscience une trace prégnante parce qu’imperceptible et donne à voir ce que le logos, la raison ne peut démontrer…


En littérature, elle abreuve, dépasse son siècle, et innerve de son souffle l’architecture verbale pour l’élever à une hauteur de vue et à une profondeur inégalées.


L’anecdotique et l’ordinaire – un oiseau sur un poteau, une scène de rue, une tempête sur l’océan… - deviennent un extrême ordinaire et s’érigent au rang d’une universalité porteuse de sens nouveaux : s’ouvrent ainsi les portes de la perception vers un espace de pur surpassement qui élargit et abolit la clôture narcissique.


La Nature naturante et naturée constitue le pilier majeur de la Poésie. Peu importent l’époque et le lieu.


De Sophocle à Pouchkine ou à Hugo, de Novalis à Rilke ou à St John Perse, de Kabir à Tagore ou à Gibran, de Li Po à Issa, le soleil, un nuage, un granit, un pin, un cheval, un visage, et les lignes de force qui les tendent  sont consubstantiels, et le regard pénétrant du poète magnifie le moindre grain de poussière en lequel se déploie un cosmos.


La psychologie nous dit P. Valéry « ne voit que l’extérieur de l’intérieur ».

La Poésie dévoile l’intérieur de l’intérieur des phénomènes. Elle est ce mouvement indivis qui est symphonie entre son et sens, entre fleur et germe, et embrasse d’un même élan le multiple et l’Un. Elle est reconduction de la matière à l’image, et apparition à travers toutes formes, de l’indicible : en terme néo-platonicien, elle tisse le lien entre l’Intelligible et le sensible à travers le psychique.


Elle illumine le cheminement des sens vers le sens jusqu’à l’essence.


© Olivier Walter